LE MAGAZINE 
Bonjour Camille, pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Camille de Cussac, je suis illustratrice free-lance et je vis à Paris. Après une école d’art où je me suis spécialisée en illustration, je me suis tournée vers le travail de commande. J’aime créer des images qui racontent une histoire ou transmettent un message pour quelqu’un d’autre – une sorte de pigeon voyageur version dessin.
On peut m’appeler pour annoncer des évènements divers : une grande fête (comme le congrès Les Grandes Tables du Monde), une naissance (comme l’ouverture d’une nouvelle Slow Galerie Rive Gauche), une activité à ne pas manquer (le programme de Little Villette à Paris), une liste de bonnes adresses qu’on a envie de partager (la carte dog friendly de Lump média)…
Et puis parfois, j’ai aussi besoin de voler de mes propres ailes, alors je fais des expos ou des livres, parfois solo, mais toujours bien accompagnée !
Qu’est-ce qui vous a séduite dans cette collaboration avec Les Grandes Tables du Monde ?
Cette invitation réunissait tout ce que j’aime : cuisiner, manger, dessiner et faire la fête. Comment refuser un projet qui rassemble toutes mes passions ? Il y avait quelque chose de très spontané et de très joyeux dans cette commande, et je m’y suis plongée avec plaisir.
Comment avez-vous abordé ce projet ?
Je commence toujours par me créer un univers, une ambiance dans laquelle je peux me promener. Ici, j’ai adoré observer les statues des dieux grecs, penser leurs attributs, revisiter leurs symboles. Dessiner une grande scène de banquet où mortels et divinités se retrouvent autour d’une table pour une soirée fabuleuse m’a beaucoup plu.
J’adore les banquets, les buffets, les grandes tables où on peut se servir. Je traine souvent à côté lorsqu’il y a une fête. Je trouve ça très drôle ce côté « je discute, je t’écoute, mais en même temps j’observe ce que je vais dévorer juste après ». C’est comme une petite pièce de théâtre qui se joue, autour de cet élément central de nos vies : la table, où les fourchettes, les conversations et les verres, se rencontrent et s’entrechoquent, le bruit de la fête.
Quel effet cela vous fait-il de découvrir vos illustrations imprimées ?
C’est un moment que j’adore. Voir mes dessins exister en vrai, sur des supports concrets comme le menu du dîner de gala ou le programme ornés de petits pompons, c’est presque magique. L’image devient un objet que les gens touchent, utilisent, manipulent. Ça lui donne vie. Et forcément, ça me donne envie d’aller encore plus loin : imaginer de la vaisselle, des objets du quotidien, des pièces qui prolongent cette rencontre entre l’illustration et la convivialité…
Connaissiez-vous l’association avant cette collaboration ?
Pas du tout, je l’avoue. Mais je deviens de plus en plus curieuse de tout ce qui touche à la cuisine. Peut-être que je deviens plus gourmande… ou simplement plus attentive à ce que je mange. J’aime découvrir de nouvelles adresses, petites ou grandes. Les miennes sont sûrement plus discrètes, mais rêver en grand fait aussi partie du plaisir. Cette collaboration m’a ouvert une porte que je suis ravie d’avoir franchie.
